Les clés du Royaume
- Le 23/10/2021
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"C'est un grand blanc!"
Les Dents de la mer
Je te parlerai encore du Royaume de Dieu!
Du vertige!
Du mystère!
De la joie!
De l'infini!
De l'amour!
De l'eau!
De ta nourriture!
De ta tranquillité!
De la paix!
De la beauté!
Du grandiose!
Du fabuleux!
Du légendaire!
De la profusion!
Et tu verras aussi le drame!
Le brouillard!
La bassesse!
L'aveuglement!
Car l'homme vit dans la nuit!
Dans sa domination!
Dans son désert!
Dans sa douleur!
Dans son égoïsme!
Instinctivement!
Je te parlerai du Royaume de Dieu!
De son murmure!
De son eau fraîche!
Car le Royaume de Dieu donne à profusion,
Mais ce n'est pas la richesse matérielle!
C'est un pain spirituel,
Le seul qui nourrit l'âme!
Sitôt le ventre plein,
Nous pensons à nous,
A notre développement,
A nos projets,
A nos plaisirs,
Mais si la domination est le maître,
Il nous fait esclave!
Car il n'en a jamais assez!
Il nous assèche!
C'est un désert!
Qui use,
Détruit,
Fait vieillir!
Nous voilà cassés,
Au bout du chemin!
Amers!
Nous mourons dans le vide,
Sans espérance!
Comme une chose de rebut,
Qui n'avait pas de sens!
Nous mourons dans la nuit!
Sans amour!
Avec la douleur d'une conscience!
Sans la "paix" des animaux!
Pierre!
Vieille pierre!
Drôle de pierre!
Qui veut sa liberté
Et qui s'enferme dans la prison
De la domination!
Jusqu'au bout!
Les dents serrées!
Pleine de haine!
A cause du gouvernement!
Du passe!
Des étrangers!
De l'Europe!
Du voisin!
Du capitalisme!
Des chômeurs!
On s'invente un ennemi!
Car la domination a besoin d'un combat!
De vaincre!
La liberté,
L'amour lui fait peur!
Car c'est d'abord l'insécurité!
Drôle de pierre,
Qui croit qu'on peut vivre comme ça,
Avec la sécurité,
Et qui se dévore le foi,
Sans savoir pourquoi!
Drôle de pierre,
Qui grimace tout le temps,
Car il y a toujours quelque chose qui ne va pas!
Drôle de pierre,
Qui a peur de l'ennui
Et qui s'agite,
Qui s'inquiète tout le temps!
Drôle de pierre,
Qui puise de l'eau
Qui n'étanche pas la soif
Et qui ne veut même pas le reconnaître!
Qui boit toujours le même poison!
Celui de sa supériorité!
Qui est toujours esclave!
Et qui cherche d'autres esclaves,
De plus faibles,
Un public
Pour goûter,
Une seconde!
Un éclair de joie!
Un triomphe
Aussitôt éteint!
Quelle misère!
Quelle pauvreté!
La pierre pousse la charrue
De son égoïsme
Et son champ est sans fin!
Et sa tyrannie est sans fin,
Comme sa destruction!
Car la pierre détruit tout!
La nature lui est étrangère,
Même au paysan!
Même au chasseur!
Triste pierre
Qui agresse sans cesse,
Pour se nourrir
Spirituellement!
Triste pierre,
Qui fait ici notre vallée de larmes!
L'enfant, lui, n'est pas riche matériellement,
Car comment pourrait-il croire?
L'enfant n'a pas la sécurité,
Car comment pourrait-il voir la gloire de Dieu?
L'enfant n'a pas le pouvoir,
Car comment pourrait-il voir le Royaume de Dieu?
L'enfant ne triomphe pas parmi les hommes,
Car comment pourrait-il aimer Dieu?
L'enfant n'est pas très intelligent,
Car comment verrait-il la simplicité de Dieu?
L'enfant n'agresse pas,
Ne veut pas vaincre,
Dominer,
Supplanter,
Car comment connaîtrait-il Dieu?
Comment l'aimerait-il,
S'il s'aimait comme la pierre?
L'enfant est à la fois Dieu et lui-même!
Il est à la fois mystère et raison!
Le signe de l'enfant?
La paix!
La joie tranquille!
La patience!
L'enfant se tait,
Quand tout le monde parle!
L'enfant comprend,
Quand tout le monde juge et mord!
L'enfant aime,
Quand tout le monde hait!
L'enfant écoute,
Sait voir,
Sait quand il est fatigué!
Il va tranquille...
Il tient sa peur en laisse...
Il est le souffle de Dieu!
Il en est illuminé!
Il est la lumière parmi les pierres!
Il essuie leur mépris!
Il s'en amuse!
Il rit de lui-même!
Pardi, il est amoureux!
Le niais!
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