La Révolte... (47-50)
- Le 23/08/2025
"J'appâte et je ferre!"
L'Incorrigible
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Le jour maintenant est pleinement levé et le groupe traverse une zone pavillonnaire ! Le Passeur laisse de petites croix discrètes sur certaines maisons, ce qui pousse Marié à l’interroger : « On peut savoir ce que vous faites ?
_ Vous ne connaissez pas la tromperie de ce genre de quartiers… Les pavillons se déplacent après notre passage et on a tôt fait de s’y perdre ! Une fois, j’y suis resté bloqué une semaine ! C’est Léo qui est venu m’ chercher, avec des cordes !
_ D’où les petites croix, pour indiquer que nous sommes bien déjà passés par là !
_ Oui, le Cube est malin, vous savez !
_ Attention, voilà quelqu’un ! »
Une Dom géante, ou du moins qui le paraît telle, apparaît au bout de la rue ! Elle est joufflue, porte un petit chapeau et manifestement va faire ses courses ! Elle ne regarde cependant pas le groupe, mais droit devant elle, semblant ignorer le monde qui l’entoure !
« Pas de problèmes ! lâche le Passeur. C’est madame Dignité !
_ Madame Dignité ?
_ Oui, c’est une Dom artificielle, montée sur rail ! Son circuit passe par le marché et revient ici ! Remarquez sa tête fixe, car elle n’est occupée que par sa dignité, d’où son nom !
_ Elle a effectivement l’air fière…
_ On s’habitue, vous verrez ! »
Le groupe ne s’en est pas rendu compte, mais Propre a engagé la conversation avec une Dom assise sur une chaise roulante ! « Non, mettez-la un peu plus à droite ! demande la Dom.
_ Comme ça ? interroge Propre, qui déplace un petit pot de pensées, afin de satisfaire la vieille Dom.
_ Oui ou peut-être un peu plus haut… Il ne faut pas les mettre trop bas, car sinon elles n’auront pas assez de soleil ! Quoique plus haut, ce n’est pas l’idéal non plus !
_ Alors, où ? fait Propre, qui commence à suer.
_ Votre copine s’est mise sous la coupe de la Glu ! dit le Passeur à Marié. Va falloir la sortir de là !
_ La Glu ?
_ Oui, une vieille qui n’ voit plus d’ raisons de calmer son égoïsme ! Elle trouve tellement épatant qu’on s’occupe d’elle qu’elle croit que c’est mérité et qu’elle épuise ses aides ! Si vous n’intervenez pas, Propre va se consumer ici ! »
Marié et Mécano se saisissent donc de Propre, mais, à leur grande surprise, elle est comme collée à la vieille Dom ! « Il faut la tirer violemment en arrière ! leur jette le Passeur. Tiens, Léo, aide-les, car on n’échappe pas à la Glu comme ça ! »
Léo vient à la rescousse et on récupère Propre, encore choquée ! « Mais, mais je rendais service, dit-elle.
_ Le Cube est plein d’ pièges ! lui lance sèchement le Passeur. Pas bon pour une jouvencelle !
_ Non, mais dites donc ! » fulmine Propre, mais le groupe est reparti !
On quitte le lotissement, sans trop savoir comment, puisque ses plaques derrière se referment, mais le Passeur doit en connaître les clés ! Toujours est-il qu’on arrive devant un passage souterrain… « On va faire une pause, dit le Passeur. On ne peut pas s’engager là dedans, avant que les Existentiels n’en soient sortis !
_ Les Existentiels ? fait Marié. C’est une farce ou quoi ?
_ Non, pourquoi ? D’ailleurs, ils ne vont pas tarder ! »
En effet, de l’obscurité s’égrène maintenant une étrange défilé : des Doms plongés dans un abîme de pensées ! Qui dira le poids qui pèse sur leurs épaules ? Voilà les damnés de la terre ! Même le cosmos ne pourrait contenir leurs tourments ! Ils avancent, mais ce n’est pas le bon terme ! Ils se traînent, marchent douloureusement, avec des questions inextricables !
« Combien de cerises il y a dans un kilo ? » « Si je suis dans le brouillard, puis-je dire que le brouillard existe ? », « Elle m’a dit de sortir le caniche, mais ce n’était pas mon tour ! », « J’ai bien fermé la porte, oui ou non ? », « Et-ce que ma nouvelle robe sera prête ? Sinon, je prendrais la noire ! Mais en ai-je les moyens ? »
Tristes figures, rongées par la réflexion ! Esclaves de l’hypothèse et de la philosophie ! Âmes isolées et jouets de la tempête de l’injustice ! « Les pauvres gens ! s’écrie Propre, toujours sensible aux malheurs des autres.
_ Vous comprenez qu’on ne peut pas les croiser dans l’ noir ! explique le Passeur. On les réveille et ils hurlent de terreur ! C’est la panique et ils nous piétineraient ! »
Le groupe à présent reste silencieux, figé par cette tragédie !
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Mais enfin la voie est libre : les Existentiels vont faire leur parcours de la journée ! Le petit groupe entre dans l’ tunnel ; « Tiens, l’ Passeur, ça fait un bail ! dit une voix venant du mur.
_ Oui, l’Emmurée ! répond le Passeur. Alors comment ça va ? Et cette épaule ?
_ Mais ça va… Il faut prendre son temps….
_ Et les affaires ?
_ Ça va aussi ! De toute façon, on n’a pas l’ choix, faut bosser ! Hi ! Hi !
_ Bon, on y va… A une autre fois, l’Emmurée !
_ Ouais… Bonne jourrrnée ! »
Le groupe reprend sa progression, éclairé par des néons au-dessus… « Non mais je rêve ou quoi ? fait Propre à la hauteur du Passeur. Cette femme est bien figée dans le mur ! On voyait juste son visage et l’extrémité de ses membres !
_ Vous n’avez pas rêvé : elle est bien comme ça !
_ Mais c’est affreux !
_ Oui, mais le problème, c’est qu’il est impossible de le faire comprendre à l’intéressée elle-même !
_ Comment ? Elle ne voit pas qu’elle souffre ?
_ Si, mais son orgueil est plus important ! Il faut toujours qu’elle donne l’image de la réussite ! Donc, elle ne bouge pas, ni ne demande d’aide… et peu à peu elle meurt dans le ciment ! »
Ici, le Cube fait valoir toute sa culture : les murs sont recouverts de graffitis grotesques, bizarres, haineux, épouvantables de narcissisme et à la fin, on n’y voit plus qu’un seul message : « Moi ! Moi ! Moi ! »
« La bonne santé du Cube ! fait ironiquement Marié. C’est assez désespéré ! Mais qu’est-ce que… ? » Un bruit énorme retentit, comme si le souterrain s’écroulait. « Le Turbo rail ! explique le Passeur aux visages inquiets du groupe. Il passe juste au-dessus !
_ C’est… un enfer ! lâche Mécano.
_ Un peu oui ! On s’en sert parfois, pour faire parler les prisonniers !
_ Vous plaisantez ! s’exclame Marié.
_ Pas du tout ! On installe les prisonniers dans une cage de verre, au bord de la voie ! Pendant une heure, ils n’entendent que quelques chants d’oiseaux ! Puis arrive le Turborail ! L’abri de verre tremble, les lunettes tombent, les dents se déchaussent, les esprits deviennent fous ! Après deux ou trois passages, les prisonniers n’en peuvent plus et disent tout ce qu’on veut savoir !
_ Et à bord du Turborail, les Doms qui voyagent ne s’aperçoivent de rien !
_ Non, le train va tellement vite qu’ils sont en apesanteur ! Ils glissent silencieusement à leurs occupations ! L’ambiance est aseptisée, vous savez... »
Chacun médite là-dessus ! « Bon, à partir de maintenant, prévient le Passeur, pour des raisons de sécurité, on avance dans le noir absolu ! On se tient par la main et on se fait confiance !
_ Entendu ! » répond Propre.
Le petit groupe se serre et suit son guide… On a l’impression que le tunnel lui aussi devient plus petit et qu’on passe même une porte, mais cela n’est peut-être pas exact ! Pourtant, on sent un nouveau courant d’air, comme si l’espace autour s’était soudain élargi ! Puis, c’est une lumière crue, brutale sur les yeux écarquillés ! Il y a encore une voix et quelle voix, reconnaissable entre toutes !
« Bienvenu à toi, Paschic ! fait-elle. Ah ! Ah !
_ La…, la Machine !
_ Mais oui, elle-même, la Machine ! Ah ! Ah ! Tu croyais quand même pas pouvoir m’échapper !
_ Qui.., qui est-ce ? demande Mécano faiblement à Paschic.
_ Mais la maman du monsieur ! s’écrie la Machine. Tiens, le Passeur, voilà ton dû ! (Elle lui jette une bourse!)
_ C’est pas vrai, Paschic, cette horrible créature ne peut pas être ta mère ! dit encore Mécano.
_ Salopard ! lance Marié, en se jetant sur le Passeur, mais il en est empêché par les gardes de la Machine. Sale traître ! Fumier !
_ Allez Passeur, laisse-nous ! reprend la Machine. Dis donc, Paschic, te voilà entouré de deux jolies filles ! T’es p’têt moins loser qu’on l’ croit !
_ Paschic n’est pas un loser ! s’insurge Propre.
_ Oh ! Mais si, ma belle ! C’est le raté même ! D’ailleurs, qu’est-ce que vous faites ici, sinon être pris comme des rats ? On est au rendez-vous des losers ! Ah ! Ah ! »
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La Machine lance des éclairs, avec ses yeux d’un bleu d’acier ! Sa mâchoire elle aussi est du même métal ! Sa tête est vive comme celle du serpent et la troupe est tétanisée par cette puissance ! « Qu’ai-je fait, moi, la Machine, pour avoir un raté dans la famille ? Qui a décidé que je porterai une telle honte ?
_ Ce n’est pas vrai ! s’écrie Mécano. Paschic est un doux, qui nous donne de l’espoir… et il est bien le seul !
_ Qu’est-ce qu’il est dans le Cube ? réplique la Machine. Rien ! Paschic a toujours été un assisté, un faible !
_ Mais ce n’est pas le Cube qui est important ! Le Cube est malade…
_ Suffit ! Qu’on conduise Paschic au Marché ! »
Les gardes se mettent à pousser la troupe vers une autre salle… « Tu vois, Paschic, reprend la Machine, ici a été reconstitué un marché traditionnel du Cube, avec ses vendeurs, ses clients, etc. ! Il n’y manque rien et c’est la même ambiance que dans la réalité ! Ta tâche, Paschic, est d’acheter ce qu’il y a sur cette liste de courses, en moins de vingt minutes ! Si tu refuses, mes hommes s’occuperont des donzelles !
_ Monstre ! jette encore Mécano.
_ Gardes, faites-la taire ! Alors, Paschic, on y va ? J’ai pensé que cette épreuve était dans tes cordes, vu qu’elle n’est pas trop physique ! Ah ! Ah ! »
Paschic prend la liste de courses et s’engage sur le marché… Il bute soudain contre un autre client et crie sous l’effet de la douleur ! Il vient de subir une violente décharge électrique ! « Attention Paschic ! avertit la Machine, par un micro. J’ai dit que mon marché était comme les vrais ! Donc chaque client ici est tendu et bourré d’électricité ! Ah ! Ah ! Chacun est prêt à te sauter à la gorge, Paschic, à la moindre erreur ! C’est leurs entrailles qui parlent et qui ne supportent plus rien ! Tu croyais quand même pas que c’ serait facile, hein, Paschic ? Ah ! Ah ! Allez, l’aiguille des minutes tourne ! Un peu d’nerf, mon garçon ! »
Paschic se masse là où il a encore mal ! Il reprend pourtant ses esprits et s’approche du boulanger… « Je voudrais un pain, dit-il.
_ Complet ? semi-complet ? aux graines ? aux noix ? à l’épeautre ? tranché ?
_ Euh… Celui-là !
_ Bien !
_ Y a un peu d’air, c’ matin…
_ Mais moi, j’aime bien ! C’est mieux que la canicule !
_ Mais…
_ Erreur, Paschic ! coupe la Machine. Il a cru que tu te plaignais de la fraîcheur ! Cette incompréhension te coûte encore une décharge !
_ Mais… Aaaaah !
_ Oui, c’est douloureux, mais on va au fromage, Paschic, où la situation est particulière ! Un client y est tellement tendu qu’il n’arrive pas à terminer ses achats ! Il en a déjà pour 50 € ! Comment vas-tu faire pour le calmer et prendre sa place ! L’aiguille tourne ! »
Paschic découvre effectivement un Dom qui ne peut plus quitter l’étal à fromages et qui est figé par l’angoisse de manquer ! Son cerveau n’est plus en état de fonctionner et Paschic doit avoir recours à la magie… Au-dessus du Dom, le ciel s’assombrit et une pluie fine commence à tomber ! La fraîcheur est là et on perçoit la rumeur de peupliers bercés par le vent et qui perdent même leurs premières feuilles !
Quelque chose s’éveille chez le Dom : la notion du temps lui revient, avec la perspective du retour de l’automne ! Il finit par dire que c’est tout à la vendeuse ! Il a retrouvé la raison et s’en va ! Paschic commande son fromage et de nouveau la voix de la Machine retentit : « Pas mal, Paschic ! Tu vois, quand tu veux tu peux ! Il ne reste plus que le kilo de moules sur ta liste, mais attention, la poissonnière a un sérieux problème ! Ah ! Ah ! Plus que cinq minutes ! »
Paschic file à la poissonnerie et il tombe devant une petite femme, qui vomit en le voyant ! « Excusez-moi, explique-t-elle, mais les clients me dégoûtent ! C’est plus fort que moi !
_ C’est dommage, parce que vous êtes jolie à regarder !
_ Vous vous moquez d’ moi !
_ Non, il ne suffirait pas d’ grand-chose pour faire renaître la beauté qui est en vous ! Elle affleure !
_ Vous croyez ?
_ Regardez mes yeux…
_ Voilà vot’ kilo d’ moules !
_ Grrrr ! fait la Machine. Il était moins une, Paschic ! Je me demande si tu n’as pas triché, auprès de la poissonnière ?
_ Ne l’ai-je pas convaincue ?
_ Gardes, enfermez-les tous ! Tu ne perds rien pour attendre, Paschic ! Grrr ! Je suis la Machine et c’est moi la meilleure ! »
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Le lendemain, les prisonniers sont de nouveau conduits devant la Machine, qui leur annonce : « Seconde épreuve pour le raté de la famille ! le loser ! ma honte ! le dénommé Paschic ! l’éternel emmerdeur ! le suprême éteignoir ! celui qui n’a jamais rien fait d’ sa vie et qui juge ! Ah ! Ah ! Bon, regarde ce jeune Dom, Paschic ! Il ne veut plus manger ! Il n’a même plus faim apparemment ! Si t’arrives à lui donner de nouveau de l’appétit, t’as gagné ! Attention, pas plus de vingt minutes, comme hier ! Allez, top départ ! Ah ! Ah ! »
La troupe regarde un jeune Dom assis à une table, face à une assiette bien garnie, mais il a l’air morose, absent, triste… « Il est tellement déprimé qu’il ne voit plus l’intérêt de se nourrir ! fait Marié.
_ Je pourrais me mettre en bikini ! dit Mécano, provoquant la surprise de Propre.
_ Tu as raison, Mécano, approuve Paschic. La vue d’une belle femme, en maillot de bain, est toujours réjouissante ! Mais ici, je crains que le mal ne soit pas plus profond ! Je connais la Machine !
_ Qu’est-ce que tu veux dire ?
_ Pour asseoir son pouvoir, la Machine utilise la peur ! Elle inspire une crainte continuelle, qui endommage le système digestif et en particulier le côlon ! Celui-ci devient hypersensible, avec des contractions anormalement fortes, qui produisent des distensions douloureuses et des ballonnements enlevant tout appétit ! C’est la conséquence d’un fond dépressif ! Autrement dit, notre Dom a perdu tout espoir depuis longtemps !
_ Il a été brisé par la Machine ! résume Mécano.
_ Exact ! Elle a dû le traquer dans tous les coins !
_ Comme toi…, fait Propre doucement. Il y a quelque chose de perdu chez toi, Paschic.
_ Oui, Propre, comme moi…
_ Tu t’en es bien sorti quand même ! rectifie Marié. Tu dois avoir une solution pour ce jeune Dom !
_ La seule chose que je peux lui dire, c’est pourquoi on l’a mis dans cet état et qu’il ne pourra se rétablir qu’en combattant les Doms ! »
Paschic s’assoit devant le jeune Dom et commence : « Écoute, ce qui t’arrive, ce n’est pas parce que tu es mauvais…
_ Si, je suis un bon à rien, un paresseux et un menteur !
_ Non, ça c’est que la Machine a voulu te faire croire ! Tu sais ce qui intéresse la Machine au plus haut point ? Non ? C’est son orgueil, son pouvoir, sa domination ! C’est même la seule chose qui donne un sens à sa vie ! Elle a donc eu besoin de toi pour éprouver le sentiment de sa supériorité ! T’humilier, te contrôler a été vitale pour elle, et pour cela elle a essayé de te terroriser de toutes les manières !
_ Mais elle était aussi inquiète de mon avenir ! Elle m’a redressé quand c’était nécessaire !
_ Oui, mais c’est anecdotique ! Personne n’est juste de toute façon ! Mais qui est malade ? Qui est rempli de chagrin, qui est anéanti ? La Machine ou toi ? Regarde-la ! Est-ce qu’elle te paraît souffrante ! Ne jubile-t-elle pas ? Elle a tout ce qu’elle a désiré ! le pouvoir et la sécurité ! Que peut-elle vouloir de plus ? Elle en a jusqu’à la gueule !
_ Elle est pourtant toujours en train de se plaindre ?
_ Qui a dit que l’orgueil rendait heureux ? Mais c’est toi qui dois te rétablir, reprendre espoir ! Pour manger, retrouver des forces, pour survivre, il faut que tu comprennes qu’on t’a détruit à dessin ! Rien à voir avec tes soi-disant défauts ! Au contraire, la Machine t’a fait peur, parce que tu la menaçais, dans ta recherche de la vérité !
_ C’est…, c’est vrai ?
_ Bien sûr ! Tu as quelque chose en toi qui échappe irrémédiablement à la Machine et à son contrôle et tu la renvoies donc à ses angoisses ! Elle t’a frappé parce que tu l’effraies et qu’elle ne veut pas en perdre une miette ! Elle ne te vaut pas ! Elle ne vaut même pas un dixième de toi ! Laisse les Doms derrière toi, ils sont morts de toute façon ! Vis ! Loue la Création ! Réjouis-toi de ce que tu manges ! Salut l’infinie beauté !
_ Mais les Doms sont partout…
_ Certes ! Mais libère-toi ! Retrouve les forces de la foi, celle qui sont dans ton sang depuis le début ! »
Le jeune Dom prend sa fourchette et avale vigoureusement ! Il sourit à Paschic et derrière on entend la Machine enrager !