La Révolte... (43-46)

  • Le 16/08/2025

R97

 

 

               "Je suis un être humain!"

                              Elephant man

 

 

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     Elle trouve refuge dans un carré de verdure et c’est une nuit agitée, on s’en doute, après la perte de Bof ! Mais même la tristesse, dans le Cube, n’a pas lieu d’être, car dès l’aube des têtes de faucheuses électriques viennent débusquer la troupe !

« Mmmmmmm ! » meuglent-elles, comme si elles s’alertaient entre elles, sur la présence d’intrus ! « Mmmmmm ! Mmmmmm ! » Elles semblent vouloir attraper les pieds de ceux qui ont bien du mal à se réveiller ! « Mmmmm ! Mmmmm ! » Leur son quasi plaintif accompagne la danse de leur tête fouineuse !

La troupe se remet en marche, esclave du bruit ! « J’ai faim ! » gémit Mécano et comme tout le monde est du même avis, on entre dans une épicerie. Elle est tenue par une femme forte, qui s’approche des nouveaux arrivants, les dominant de toute sa hauteur ! « Alors pour eux, qu’est-ce que ce sera ? » demande-t-elle, avec une voix menaçante !

_ Ben, je sais pas ! fait timidement Marié, qui est déjà incapable de réfléchir, vu la pression qui s’exerce sur lui !

_ Mais on va pas y passer la journée !

_ Non, non, bien sûr ! Euh… Donnez-moi un peu de ce pâté…

_ Ce pâté-là ?

_ Oui, c’est ça, ce pâté !

_ Et combien je mets ? interroge l’épicière, en proposant une coupe avec son couteau.

_ Oui là, très bien ! approuve Marié, qui n’a plus qu’une seul hâte, celle de quitter l’épicerie, mais qui juge aussi qu’on lui met une part énorme et qu’il aura bien du mal à manger !

_ Voilà ! Et c’est tout ? demande encore l’épicière, qui a l’air de dire que si c’est tout, on lui a fait perdre son temps !

_ Non, non, répond Marié, qui ne veut fâcher personne. De la salade ! Un peu de macédoine… Non, non, plutôt du taboulé !

_ Faudrait savoir ! Macédoine ou taboulé !

_ Taboulé, taboulé !

_ Ouais… »

L’épicière souffle en versant la salade dans un récipient et la troupe s’en va, mécontente de ses achats, car elle n’a pas pu respirer ! « Qui es-tu ? demande Paschic à Marié.

_ Ben, Marié !

_ Combien de doigts j’ai là ?

_ Trois !

_ C’est bien, tu as encore toute ta tête ! J’avais l’impression que l’épicière t’avait décérébré !

_ C’est un peu le cas !

_ Oui… et après elle se plaindra de la fin du petit commerce ! Mais, dans le Cube, on est traité comme des chiens et on traite comme des chiens !

_ J’ai mal au ventre ! se plaint Mécano.

_ La macédoine n’était peut-être plus très fraîche… dit Marié. Eh ! Mais voilà une plaque de médecin ! Entrons ! »

Seuls Marié et Mécano franchissent la porte du médecin, mais dans le couloir ils buttent contre une longue file d’attente ! Il y a là toute la misère des Doms ! Visage crispés, égarés, méfiants, haineux, méprisants ! Corps cassés, souffrants, obèses, boiteux, tremblants ! La salle d’attente en est pleine, en regorge, de sorte que Mécano se trouve soudain beaucoup mieux ! Elle a l’impression que, si elle restait là, elle deviendrait comme ceux qui l’entourent : dolente, morne, sans espoir, toujours attachée à ses maux !

« Vite, partons ! Retrouvons l’air libre ! fait-elle à Marié.

_ Et ton ventre ?

_ Ça passera ! Mais tout sauf attendre ici ! »

Avec soulagement, le duo rejoint Paschic et Propre… « C’était rapide, dis donc ! s’exclame Propre.

_ Je suppose que vous n’avez pas pu voir le médecin, dit Paschic.

_ En effet ! Mais de toute façon Mécano n’a pas voulu rester… Une vraie cour des miracles là-dedans ! Je croyais que le Cube était la modernité même ! la solution à notre bien-être ! »

Marié n’a pas besoin de réponses et ce qui demeure de la troupe se remet en marche !

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     Elle passe devant une poissonnerie, où un Dom a été jeté à terre ! Il tend vers le poissonnier un billet de banque et gémit : « Mais j’ai de quoi acheter mon poisson ! Regardez !

_ Trop tard ! répond le poissonnier. Quand on vient chez moi, il faut faire son choix rapidement ! Or, vous avez hésité une seconde entre le merlan et l’églefin ! Il y a du monde derrière vous qui n’a pas qu’ ça à faire !

_ Je vous en supplie ! »

Le Dom se met à pleurer, mais le poissonnier ne s’en occupe plus et il sert maintenant une bonne cliente : « Alors madame, qu’est-ce que je peux faire pour vous ? Un kilo de moules ? Tout d’ suite, tout d’ suite ! Monsieur va bien ? Le chien aussi ? Et ce départ en vacances, ça se prépare ? Dis donc, j’ai vu le plus grand hier, il était tout heureux !

_ Bien sûr, il va devenir étudiant…

_ Ah ! Une autre vie commence ! Mais c’est aussi bien des frais ! etc., etc. ! »

La troupe ne s’attarde pas, mais très vite elle est surprise par un bruit assourdissant ! Bang ! Bang ! Inquiète, elle en cherche la source ! Bang ! Bang ! Finalement, la troupe découvre un Dom qui fait claquer les ouvertures de sa camionnette !

« Bonjour ! dit Mécano. Serait-ce indiscret de vous demander pourquoi vous faites autant de bruit ?

_ Pourquoi je fais autant de bruit ? répond ironiquement le Dom. T’en as d’ bonnes, toi ! Ah ! Ah ! Mais si j’ fais claquer mes portes… Bang ! C’est parce que je suis en colère !

_ Ah ?

_ Eh ouais ! Y en a marre ! Bang !

_ Euh… Vous voulez attirer l’attention sur votre colère, en faisant du bruit, c’est ça ?

_ Disons que je tiens à la manifester… Bang !

_ Et vous pensez qu’on va s’y intéresser, alors que vous agressez ?

_ J’ m’en fous de c’ qu’on pense ! J’ suis en colère, c’est tout ! Bang !

_ Pour moi, vous êtes en colère, parce qu’on ne s’occupe pas d’ vous, pas vrai ?

_ Allez tire-toi ! Tire-toi, tu piges ? Bang ! Bang ! »

«  Le Dom dans toute sa bêtise ! lâche Marié un peu plus loin…

_ Eh ! Psst ! Psst ! Par ici... »

La troupe tourne la tête, vers un individu louche, dans un coin sombre… « Eh, approchez-vous, discrètement ! » reprend le Dom étrange, que la troupe rejoint dans une venelle… « On m’a dit que vous vouliez quitter le Cube… C’est vrai ? fait le Dom, qui porte une balafre sur la joue.

_ Hein ? Mais qui t’a dit ça ? demande Marié soudain inquiet.

_ Y a des rumeurs…

_ Des rumeurs ? Des rumeurs sur nous ?

_ Faut croire ! Dans l’ Cube, tout finit par se savoir !

_ Admettons, enchaîne Paschic, mais c’est quoi ton plan ?

_ Ben, j’ connais l’ Cube comme ma poche ! J’ connais les passages, pour rejoindre la Chose !

_ Quoi ? Tu connais la Chose ? s’écrie Marié, brusquement envahi par l’espoir. Tu sais comment rejoindre la nature ?

_ N’est-ce pas ce que j’ai dit ? Mais, évidemment, c’est pas gratuit !

_ Qui nous dit que tu nous mènes pas en bateau ? demande Paschic.

_ Euh… J’ suis passeur !

_ Passeur ?

_ Ouais, j’ fais passer des riches dans la Chose, pour… pour qu’il la pollue !

_ Quoi ? Mais c’est illégal !

_ Chais bien, mais les riches sont prêts à payer le prix fort pour ça !

_ J’ comprends pas ! coupe Marié.

_ C’est pourtant simple… Le riche est avide de sensations fortes… Je l’amène jusqu’à la Chose et là il déverse son sac de déchets ! Il a l’impression d’avoir fait quelque chose d’interdit… et il est heureux !

_ Espèce de salopard ! crie Marié, qui se saisit du passeur.

_ Mais il faut bien qu’ je fasse vivre ma famille ! réplique d’une voix vacillante le passeur.

_ Laisse-le ! dit Paschic à Marié. La violence ne sert à rien, surtout avec ce genre d’individus !

_ Mais tu n’ vas quand même pas marcher dans sa combine ! s’insurge Marié.

_ Je sais pas… Il sait comment sortir du Cube… et on a déjà perdu pas mal des nôtres…

_ Si ça s’ trouve, coupe Mécano, il va nous abandonner à un échangeur !

_ Je vous assure que non, répond le passeur. Ma parole est sacrée !

_ Comment peux-tu parler d’ sacré, alors que tu saccages la Chose ? intervient Marié.

_ Pas moi ! Mes clients !

_ C’est pareil !

_ Et c’est combien la sortie du Cube ? demande Paschic.

_ 500 par personne !

_ Salopard ! s’insurge de nouveau Marié.

_ On a juste de quoi tenter le coup, fait Paschic. Qu’est-ce que vous en pensez ?

_ Moi, j’ suis assez pour, dit Propre. Si on reste ici, le Cube aura not’ peau de toute façon !

_ Elle n’a pas tout à fait tort, approuve Mécano. On ne respire pas ici !

_ Bon, passe devant passeur ! conclut Marié. Mais, à la moindre entourloupe, j’ t’assomme !

_ La moitié des biftons maintenant ! » lâche le passeur.

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     La troupe suit le passeur, qui dit : « Il faut d’abord qu’on aille voir mon associé ! Une expé de ce genre, ça ne se fait pas à la va-vite !

_ Très bien, on te lâche pas des yeux ! » répond Marié.

La troupe finit par pénétrer dans un hangar, où se trouvent maints appareils de musculation et un Dom baraqué vient d’ailleurs à sa rencontre… « Je vous présente Léo, fait le passeur, mon bras droit… Léo était autrefois dompteur de cubes roulants !

_ Dompteur de cubes roulants ? s’étonne Mécano.

_ Oui, ma p’tite dame ! Ah ! C’était une autre époque ! explique Léo. Fallait m’ voir au centre du cirque, avec toute cette foule qui criait : « Léo ! Léo ! » Puis, on faisait entrer le cube roulant, le plus méchant qu’on ait pu trouver !

_ Vous vous battiez contre un cube roulant ?

_ Me battre ? Non, ça, tout l’ monde peut l’ faire ! Non, moi, je domptais le cube ! C’était d’ l’art ! Le cube faisait d’abord rugir son moteur, pour impressionner… et ça marchait, la foule était soudain silencieuse… Puis, il fonçait, de toute sa vitesse et j’ l’attendais !

_ Bon sang !

_ Ah ! Ah ! Oui ! Mais au dernier moment, quand il ouvrait sa gueule béante, pour me dévorer, j’esquivais ! Un formidable bond sur le côté ! Et il n’était pas rare que le « monstre » en perdît déjà son embrayage ! C’est qu’il était dans une rage folle ! Puis, il remettait ça ! Vraoum ! Vraoum !

_ Et Léo le fatiguait, coupe le passeur, jusqu’à…

_ Jusqu’à ce que le cube ne bouge plus, épuisé ! reprend Léo. A cet instant, on est tout proche de la fin ! La foule le sent et se tait… et effectivement, la portière du cube s’ouvre et le Dom conducteur en sort ! C’est généralement un type quelconque, voire malingre, et il se laisse tomber sur le sol ! Là, j’ai gagné et de nouveau la foule scande mon nom : « Léo ! Léo ! »

_ Vous parlez au passé… fait remarquer Propre.

_ Oui, ma p’tite dame… Un jour, un cube roulant m’a surpris par derrière et pan, il m’a bousillé la hanche ! Ça a été fini pour moi !

_ Dis donc Léo, on part en expé avec ce petit groupe ! On prépare le matériel et on n’oublie pas les cordes, comme la dernière fois !

_ Les cordes ? s’étonne Marié.

_ Oui, il peut y avoir des passages difficiles ! »

On attend jusqu’au soir et la troupe, encadrée par le passeur et Léo, commence à marcher entre les bâtiments… C’est déjà la nuit et on ne rencontre que peu de gens… Puis, les habitations s’espacent et on pénètre dans une zone vague, qui ne ressemble plus vraiment au Cube, mais qui lui appartient bien pourtant !

« Couchez-vous ! » crie d’une voix étouffée le passeur et la troupe se jette sur le sol. « Qu’est-ce qui s’ passe ? demande Paschic au passeur.

_ Les camions bosseurs !

_ Les camions bosseurs ?

_ Oui, ils patrouillent et ils ramassent tous ceux qui ont l’air de ne pas bosser ! On dit qu’ils sont conduits à un camp… En tout cas, on n’ les revoit plus ! Attention ! »

La troupe se tapit encore plus, car des phares balaient l’obscurité juste au-dessus de leur tête ! « Si vous sortez pas d’ là, on ouvre le feu ! jette une voix.

_ Ils nous ont repérés ! explique le passeur à la troupe. Laissez-moi faire, j’en connais quelques uns... »

Le passeur se lève en plein dans les phares et dit en riant : « C’est moi Karl, ne tire pas !

_ Ah ! C’est toi, passeur ! lâche le dénommé Karl. Baissez un peu les phares, les gars ! Alors, passeur, toujours avec tes clients ?

_ Eh ! Faut bien mettre du beurre dans les épinards, pas vrai Karl ? surtout par les temps qui courent ! répond le passeur, qui est maintenant tout proche de Karl. Tiens, voilà un billet d’ cent, pour le dérangement !

_ Merci, passeur ! Ça va faire du bien à ma femme ! Et puis les gars seront contents d’ boire un coup !

_ J’ pense bien ! Heureux d’ t’avoir revu, Karl !

_ Moi aussi, passeur ! Allez, les gars, on reprend la route ! »

Les camions bosseurs s’en vont et la troupe se retrouve de nouveau dans le silence de la nuit, où l’on perçoit tout de même l’immense rumeur des cubes roulants !

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     Un peu plus loin, il y a une petite colline désertique, sur laquelle se détachent, vision d’horreur, des crucifiés ! « Bon sang ! s’écrie Marié. Qu’est-ce que c’est qu’ ça ?

_ La colline aux crucifiés, répond dans un murmure le passeur. Va falloir qu’on passe par là… Alors regardez pas trop ces pauvres bougres !

_ Mais pourquoi sont-ils là ?

_ Ben, ils ont tous été pris parce qu’ils bossaient pas ! Et on a voulu faire un exemple ! Tenez, le plus proche à droite, j’ le connais bien ! Enfin, façon de parler ! Mais ça fait longtemps qu’il est là et j’ai pris l’habitude de lui causer en passant… Lui, a été crucifié les mains dans les poches, comme on l’a arrêté ! C’est pourquoi sa vilaine tête me demeure sympathique !

_ Mais…, mais c’est affreux ! s’insurge Propre.

_ Vous avez raison… et d’ailleurs les autorités elles-mêmes ont cessé ses exécutions… Il y avait trop de plaintes ! »

Le groupe traverse ce champ de mort, alors que les squelettes suppliciés ont l’air de gémir encore, sous l’effet du vent ! « On doit joindre une éclaireuse, précise le passeur. Ne vous étonnez pas de la trouver un peu bizarre ! »

Le passeur allume sa lampe torche suivant un code et une autre lumière lui répond ! On arrive devant une femme vieillie prématurément ! Elle est de petite taille, les cheveux blancs, avec de grosses lunettes ! « C’est moi, l’inspectrice ! dit-elle. C’est moi qui surveille !

_ Bonjour, l’inspectrice, fait le passeur. Alors, rien à signaler ?

_ Non, RAS ! C’est moi, l’inspectrice !

_ Vous êtes inspectrice de quoi, si c’est pas indiscret ? interroge Propre.

_ De tout ! Je suis l’inspectrice de tout ! C’est moi qui corrige, qui surveille !

_ Je vois…

_ Vous aussi, vous perdrez votre beauté ! Vous deviendrez comme moi ! Car c’est moi l’inspectrice et je sais ce que je dis !

_ Lâchez-moi, s’il vous plaît !

_ Je vois tout ! Je surveille tout ! C’est moi l’inspectrice ! »

Propre ne peut réprimer un frisson de dégoût et elle s’éloigne, comme tout le groupe à présent, observé comme il se doit par la frêle silhouette de l’inspectrice, qui finit par disparaître !

L’aube pointe… « On arrive à la terrasse mécanique ! jette derrière lui le passeur. Là encore restez calmes !

_ La terrasse mécanique ? s’étonne Mécano, qui s’est mise à la hauteur du passeur.

_ Oui, c’est une vieille invention du Cube… Ils ont reconstitué toute une terrasse de café, mais avec des automates ! Tout y est ! La gars qui s’esclaffe, les filles qui se font des confidences, le type qui s’ennuie, etc. ! On voit même le mouvement des lèvres, c’est bluffant !

_ Mais pourquoi une telle invention ?

_ C’est un piège ! Vous voyez les deux boules sur le banc, là-bas ?

_ Les deux Doms, un peu gros… ?

_ Oui, ce sont des espions du Cube ! Dès que vous montrez que vous savez que la terrasse est artificielle, ils font un rapport aux autorités… et il est généralement salé !

_ C’est pas vrai ?

_ Si, alors faites comme si la terrasse était bien réelle ! comme si tout le monde ici avait trouvé le bonheur ! Vous pouvez saluer quelqu’un en souriant, si ça vous chante ! Ce sera du plus bel effet ! Mince, voilà la Mouche !

_ Hello Passeur ! fait un Dom avec de grosses lunettes noires sur le nez.

_ Hello la Mouche ! Beau temps c’ matin !

_ On peut pas s’ plaindre ! 

_ Encore un espion ? demande Mécano, alors que la Mouche s’éloigne.

_ Chais pas ! Personne n’a jamais vu ses yeux ! Mais, attention, voilà le Donneur de notes ! »

Un autre Dom, un peu rondouillard, est assis sur une chaise figée dans le sol et à la vue du groupe, il lève un sourcil, l’air songeur ! Le Passeur s’avance et dit : « Salut Donneur ! Alors combien tu nous mets ? »

Le Donneur ne répond pas tout de suite, il se gratte le menton et finit par répondre : « Ben, c’est difficile : je vois beaucoup de gens nouveaux… et des gens intéressants ! J’ peux pas noter chacun, comme ça, mais j’ dirais quinze de moyenne !

_ Vache, c’est beaucoup ! Qu’est-ce qui nous vaut ta générosité ?

_ Y a les filles déjà ! A mes yeux, elles valent plus que les garçons ! Mais y a l’ type pas banal là, avec un grand front (il montre Paschic) : il fait monter la moyenne !

_ Bon, OK, on y va ! A une autre fois !

_ Bon sang ! Mais pourquoi il donne des notes comme ça ? demande Mécano, quand le groupe ne peut plus être entendu.

_ J’en suis venu à m’ dire que c’est pour s’ croire intéressant ! répond le Passeur. Il doit être bien seul…, mais attention, il est un peu comme un passage obligé, car lui aussi, si on l’ignore, pourrait nous causer des ennuis !

_ Dieu ! » lâche encore Mécano.

 
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