La Révolte... (39-42)
- Le 09/08/2025
"C'est toujours les bourgeois qui trinquent!"
Le Sang à la tête
39
« Il faut retrouver Côlon ! supplie Propre.
_ Suivons le cours des cubes roulants… », suggère Paschic.
La troupe se met en marche et ferme son esprit, pour ne pas être abrutie par le vacarme et la pollution ! Puis, elle découvre l’impensable ! Devant elle s’étend à perte de vue l’océan des cubes roulants ! des toits de carrosseries à l’infini ! Cela monte, descend, accélère, se retire, glisse, tout en fumant !
« Comment sauver Côlon là dedans ? » demande Marié. Propre et Mécano longent le bord, essayant d’apercevoir un signe de leur ami, mais brusquement un cube roulant sort du flot et tente de dévorer Propre ! Mécano la tire en arrière, mais elle-même est la proie d’un autre cube roulant, qui rugit et ouvre une gueule béante ! Marié, Paschic et Bof se portent au secours des filles et la troupe parvient à se retirer, abasourdie par tant de voracité !
« Il vaut mieux s’éloigner ! fait Paschic. C’est trop dangereux !
_ Et Côlon ? gémit Propre.
_ Il a peut-être réussi à s’en tirer… lâche Marié.
_ Ou pas ! réagit Propre. D’abord Santé et maintenant Côlon ! Nous ne sortirons jamais du Cube ! Nous allons tous y mourir !
_ Mais non ! jette Bof. On est les plus forts et… Mais qu’est-ce que… ? »
Bof lève la tête inquiet, car il a senti qu’on le menaçait et il voit un géant qui le fixe méchamment et qui brusquement essaie de l’écraser ! Bof se met à crier et s’efforce de s’échapper, en allant d’un côté à un autre !
Cela agace le géant, dont la main à chaque fois se referme sur du vide ! Son énorme visage ne reflète que du dégoût et du mécontentement ! Il tape à présent avec le pied ! « Au secours, Paschic ! s’écrie Bof. Il me prend pour une araignée ! »
Paschic lance sur la tête de Bof un peu d’Infini ! C’est une poudre qui permet d’échapper à toute domination, telle une gaine protectrice et voilà Bof tout heureux, comme s’il était devenu invisible ! Le géant se voit impuissant et finalement s’en va, se demandant encore, sous son air globuleux, comment on a pu lui résister !
« Place ! Place ! fait un Dom en trottinette à la troupe, avant d’en descendre. Bonjour, je suis le roi Paudicar, de la planète Macano ! Ne suis-je pas magnifiquement beau ! Bonjour les filles ! Sur ma planète, j’ai dix mille sujets, qui veillent à mes plaisirs ! Le saviez-vous ?
_ Ça ne nous intéresse pas beaucoup…, répond Propre.
_ Je comprends, mon éclat vous fait mal aux yeux ! Eh ! Eh ! C’est l’effet que je produis un peu partout ! grâce à mon rayon Fragta 200 ! Il m’auréole d’une lumière d’or, afin de rehausser mon aspect divin !
_ C’est artificiel alors ! jette Mécano.
_ Disons que cela correspond à mon statut, à mon standing ! Quand j’arrive à trottinette, j’aime que les gens aient l’impression que je suis un prince en visite chez eux ! Je pourrais leur jeter des pièces, afin qu’ils louent mon nom, mais l’amour de la vitesse et de la liberté prend le dessus !
_ C’est plutôt à votre honneur !
_ Je sens qu’on pourrait s’entendre tous les deux ! Tu pourrais m’admirer, car je le mérite !
_ Bon, tu es un des clowns du Cube ! Autre chose ?
_ Mais tu me fâches ! Moi et ma majesté !
_ Mais non, reprends ta trottinette… Nous te regarderons avec envie et tristesse, car tu nous auras accorder que peu de temps !
_ En effet ! Combien d’autres ne vont pas être soufflés par ma venue !
_ Adieu donc !
_ Séchez vos larmes : je reviendrai ! »
Le Dom à trottinette s’en va… « Tu y crois ? demande incrédule Propre à Mécano.
_ T’as bien vu et bien entendu comme moi, non ? »
La troupe est de nouveau en chemin, mais elle ne va pas bien loin, à cause d’un barrage ! Des Doms en uniforme lui font signe de s’arrêter, puis l’un d’entre eux demande à Marié : « Permis d’exister, s’il vous plaît ! »
Marié ne sait que faire… C’est la première fois qu’on lui parle d’un tel permis… Il fouille vaguement ses poches, avant de consulter en coin Paschic, qui lui aussi hausse les épaules, parce qu’il ne comprend pas ! « Le permis d’exister, hein ? répète Marié impuissant.
_ C’est cela, répond le Dom, pour exister, il faut un permis : le permis d’exister !
_ Bien sûr ! Mais…, mais j’existe de toute façon !
_ Ah non ! Faut l’ permis, monsieur ! Et apparemment vous n’ l’avez pas ! Donc, vous et vos amis, vous allez nous suivre !
_ Mais... »
Les Doms en uniforme se montrent maintenant pressants et voilà la troupe qui entre dans un poste de douane !
40
Elle y est accueillie par un petit homme sec, apparemment le chef ! « Alors comme ça, on s’ balade sans permis ? fait-il.
_ Mais c’est quoi c’ permis ? demande Marié agacé.
_ Un comble ! Tout l’ monde sait ce qu’est c’ permis !
_ Nous sommes étrangers…
_ Pfff ! Le permis d’exister doit clairement stipuler qui vous domine ! Il y a forcément quelqu’un qui vous dit que faire et qui vous bousille, si vous bronchez !
_ Ben…
_ C’est cette personne-là qui valide, authentifie le permis ! Remarquez, plus elle vous empoisonne la vie et plus le permis a de la valeur, car plus la personne vous donne le droit d’exister !
_ Dingue !
_ J’ai connu certains cas extrêmes, où la personne accorde le permis juste avant que sa victime ne meure ! Évidemment, on pourrait alors dire que le permis ne sert à rien, mais pour les collectionneurs, il n’a pas de prix, car la valeur du permis est absolue ! On est quasiment dans le domaine de l’art !
_ J’imagine…
_ Pour moi, un bon permis, c’est la destruction psychologique ! Celui qui la subit possède bien l’ permis, mais doit en souffrir toute sa vie ! Nul doute que le permis reste valable, même si le bourreau disparaît entre-temps !
_ L’argument est intéressant…
_ Mais foin de ces considérations ! Alors, c’ permis, vous l’avez ou vous l’avez pas ?
_ On pourrait peut-être l’avoir par votre intermédiaire, vu que vous nous oppressez !
_ Vous n’êtes pas sérieux ! Ce que je vous demande n’est que broutilles ! Rien qui ne soit pas réglementaire ! Non, il faudrait que moi et mes gars, on vous casse la gueule dans la cave, pendant une semaine, pour avoir l’autorité nécessaire ! Et encore ! »
Voyant que la discussion est dans l’impasse, Paschic remarque que le chef est un DTN, un Dom trou noir, et qu’il diffuse des ondes psychiques insupportables ! Il a un rayonnement dominateur dont il est quasiment impossible d’échapper ! Il va falloir avoir recours à la magie !
Paschic se concentre et une étrange patte se glisse dans le poste de douane ! C’est une patte extrêmement fine, pareille à un fil et pourtant rigide ! Son segment ultime interroge d’ailleurs en ce moment le chef, en le tâtant, pour l’identifier ! Le chef en est apeuré et il danse sur ses jambes arquées, qui font penser à une figurine de cow-boy !
Puis, une tête, pas plus grosse qu’une graine, passe la porte du poste et s’adresse à Paschic : « Désolé, Paschic, mais y a qu’une de mes pattes qui entre ! C’est trop étroit pour les autres !
_ Pas grave, Faucheux ! C’est suffisant ! J’ crois qu’ le monsieur a compris ! Pas vrai ?
_ Mais qu’est-ce qu’il y a ? fait le chef. Qui vous êtes ? Des terroristes ?
_ Je vous présente Faucheux ! répond Paschic. Un bon ami à moi ! Est-ce qu’il peut signer pour vous un permis d’exister, car vous n’avez pas l’air très à l’aise ! Vous transpirez et vous êtes tout pâle !
_ Dites à cette… cette créature de s’en aller !
_ Bien sûr ! Mais on va partir avec elle, si vous n’y voyez pas d’inconvénients ! Vous ne dites rien ? Je dois prendre ça pour un consentement ! C’est bon d’avoir peur, n’est-ce pas ? Allez, la troupe, on en a assez vu comme ça ! »
La troupe se retrouve à l’air libre, où Faucheux est visible en entier ! Son corps est extraordinaire, car ses pattes sont aussi fines qu’elles semblent démesurées ! Et au centre se trouve cette petite boule, qui tient pourtant tout ça ! « Oh ! Je sens un autre mâle pas loin, Paschic ! Je vais devoir défendre mon territoire !
_ Bien sûr, faucheux ! Chacun ses affaires ! Je te remercie pour ton aide !
_ A bientôt les amis !
_ Incroyable ! fait Propre en regardant partir Faucheux.
_ Le permis d’exister ! lâche plein d’amertume Marié. Non, mais où on est ici ?
_ Dans le Cube ! répond Paschic. Et on n’est pas près d’en sortir ! »
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« Oh ! Regardez ! s’écrie Mécano. Une jeune fille en difficultés ! » En effet, un peu plus loin, une jeune fille blonde est pressée par deux Doms, comme si elle était prise en sandwich et elle étouffe visiblement ! « Ce sont deux Domubiks qui l’écrasent ! explique Paschic. Ils sont tellement pleins d’eux-mêmes, qu’ils ne la voient même pas ! Vite, allons la délivrer ! »
La troupe court vers les Domubiks, une femme et un homme doms, et les détache de la jeune fille ! Mais les Domubiks ne se sentent pas coupables : ils sont juste dans leur monde et trouvent leur égoïsme parfaitement naturel ! Il faut refaire leur éducation, ce à quoi s’emploie Paschic, qui leur dit : « Vous voyez la jeune fille ? C’est une personne tout comme vous ! Vous devez la respecter !
_ Ouais, ouais ! fait le Dom, légèrement abasourdi, qu’on puisse le reprendre.
_ Mais on ne fait rien de mal ! répond la Dom. Faut bien qu’on vive nous aussi !
_ Mais pas au détriment des autres ! Il n’y a pas que vous dans le Cube !
_ Ouais, ouais !
_ J’ai des besoins, moi ! C’est pas ma faute, si cette jeune fille est éteinte !
_ Elle est éteinte, parce que vous la dévorez ! Allez, filez ! »
Les Domubiks sont fâchés, mais néanmoins ils s’en vont ! « Ne vous laissez pas faire ! dit Paschic à la jeune fille. Vous valez mieux qu’eux ! Si vous êtes fragile, c’est que vous avez des doutes et que vous êtes sensible ! Si vous souffrez, c’est parce que vous ne piétinez pas! »
La jeune fille hoche la tête, même si elle ne comprend pas vraiment les propos de Paschic. La troupe s’éloigne et Paschic rajoute : « Elle va méditer sur ce que je lui ai dit… La route sera longue pour elle, mais c’est la seule intéressante !
_ Pourvu que les p’tits cochons ne la mangent pas ! » renchérit Marié.
Bof, qui marche devant, s’arrête brusquement ! Il est figé par une colonne de pigeons, portant des valises et qui avance la tête basse ! « Qu’est-ce qui se passe ? demande Paschic. Où vous allez, les pigeons ?
_ Où on va ? répond l’un des pigeons. Mais on a détruit not’ maison, Paschic ! Vingt ans qu’on habitait là ! Oh ! C’était pas très beau ! Un immeuble abandonné et que la ruine menaçait ! Mais c’était chez nous et plusieurs générations y sont nées ! Mais nous voilà sur la route, déboussolés, sans abri !
_ Mais vous allez bien trouver quelque chose ! s’écrie Propre. Il doit y avoir d’autres bâtiments vides…
_ Pas à cette hauteur, avec ce point de vue ! Ah ! Il fallait nous voir voler le matin, dorés par le soleil levant ! Quelle ordonnance ! Une flotte unique ! On était paré pour la journée ! Mais on se moque de nous ! Il faut boboïser le quartier, le rentabiliser et nous ? On ne compte pas ? »
La troupe se tait et regarde la colonne continuer son exode ! Mais déjà des paroles étranges lui arrivent aux oreilles… « On est extra ! dit une Dom au Dom qui l’accompagne.
_ Oui, on est au-dessus du lot ! approuve le Dom.
_ Nous sommes tellement beaux !
_ Et intelligents !
_ C’est clair ! Nous sommes largement supérieurs ! Il est normal que les autres nous admirent !
_ Nous sommes des dominants !
_ Je me demande quel hommage je vais mépriser !
_ Gourmande ! »
La troupe n’en revient pas et a même envie de vomir, mais le soir tombe et on n’y voit plus trop… Il faut chercher un coin où dormir, quant tout à coup une torche éclaire le visage de Marié, avec une voix qui murmure : « Traqueur de gens heureux ! J’ suis l’ traqueur ! N’êtes pas heureux, vous ?
_ Non pas trop, répond Marié tétanisé.
_ Bien, bien ! J’ déteste les gens heureux ! De toute mon âme ! J’ les hais !
_ C’est vrai qu’ils ont l’air... suffisant ! approuve hypocritement Marié.
_ Xactement ! Moi, j’assombris l’ monde, parce qu’il pense pas à moi !
_ Faut bien faire quelque chose...
_ Eh ! Une p’tite minute ! M’avez l’air bien serein, tout de même ! J’ me demande, j’ me demande, si votre joie s’rait pas sur le point d’éclater ! Riez pour voir !
_ Ah ! Ah ! Voyez, c’est un rire pauvre ! D’ailleurs, je pleure déjà !
_ Ah bon ? La perte d’un parent proche ?
_ Non, la bêtise du Cube ! »
42
C’est le soir, mais la journée n’est pas finie pour autant ! D’ailleurs, le temps reste magnifique ! « Ouch ! s’écrie Bof.
_ Qu’est-ce qu’il y a ? demande attentionnée Mécano.
_ J’ai pris un coup d’ seins, dis donc ! J’étais là, à regarder les nuages roses, quand pan ! deux seins m’ont donné un coup !
_ Montre ! Bon, c’est pas trop grave… Tu auras une petite rougeur, pendant un certain temps…
_ Elles pourraient faire attention tout de même, avec leurs seins !
_ A mon avis, c’était voulu ! » rajoute Propre, avec un sourire…
On passe à côté d’un Dom effrayant ! Il est assis, sans rien faire… Il regarde seulement, mais son corps massif trahit un désir malsain ! « Un pervers ! » fait Mécano et la troupe s’éloigne pour croiser un autre Dom très étrange !
Il avance vers la troupe dans une combinaison qui semble protéger des radiations nucléaires ! « Est-ce qu’il y a eu une catastrophe dans l’ coin ? demande Bof. Ça fait vraiment peur! » Le Dom passe devant la troupe, en ayant l’air de vivre dans un cauchemar permanent !
Puis, c’est le tour d’un autre Dom, qui regarde par dessus toutes les têtes, ainsi qu’il aurait perdu quelque chose et qu’il serait toujours sur le point de le retrouver ! Ses cheveux semblent rabattus par un irrépressible courant d’air, reflet de la hauteur où il se situe et de son éternelle recherche ! Bien sûr, apparemment, il ne distingue rien de la troupe, tellement il est occupé !
« C’est une technique pour paraître à l’aise ! explique Paschic. Il y en a autant qu’il y a d’individus ! » La troupe n’a pas le temps de méditer là dessus, car dans une ruelle sombre elle est figée par un bruit inquiétant ! C’est un grincement humide, un grouillement à glacer le sang ! Puis, sous une lumière, l’horreur devient visible ! Des milliers de crabes, pinces dressées, se répandent en un flux monstrueux ! Leurs mandibules baveuses expriment pourtant des choses : « Nous sommes prioritaires ! crient-elles. Les magasins sont à nous ! Servez-nous tout de suite, sinon on vous déchire ! »
« Vite, par là ! » fait Marié et la troupe se jette dans un bâtiment, qui a soudain l’air très curieux ! « Nous sommes dans un musée... murmure Propre, le Musée du Cube et du patrimoine !
_ Vous là-bas ! crie un Dom en uniforme. Z’avez vos billets ? La visite va commencer !
_ Ben…, non… répond Bof.
_ Et alors ? Vous attendez quoi ? Vous croyez peut-être que la visite est gratuite ? »
La troupe paie ses tickets, car elle ne veut pas retrouver les crabes dehors et sous la houlette du guide, on commence à pénétrer dans une vaste salle, avec des scènes éclairées, des images, des textes, etc. « Toute l’histoire du Cube a été reconstituée ici ! explique le guide de sa voix sévère. Il faut savoir qu’en ce moment même le Cube se développe à la vitesse de deux kilomètres par seconde ! Il n’en a pas toujours été ainsi, bien entendu ! Par exemple, à votre droite, vous pouvez voir le Cube a ses débuts, encore balbutiant ! Il n’est pas encore formé ! Il sort du nid pour ainsi dire ! »
Sous les yeux stupéfaits de la troupe, le guide écrase une larme ! Mais Paschic est préoccupé par autre chose, son voisin, un Dom assez jeune, qui a l’air de se transformer ! Il y a comme une sorte de toile qui le recouvre et sa peau se flétrit, comme si elle vieillissait d’un coup !
« Psst ! Psst ! » fait doucement Paschic à Marié, qui lève les sourcils pour demander ce qui se passe. Paschic montre de la tête son voisin, qui a encore changé ! Non seulement la toile autour de lui est plus épaisse, évoquant un cocon, mais le Dom lui-même a maintenant des pattes rappelant celles des araignées ! Marié avale sa salive !
« Alors, sur ce grand tableau, poursuit le guide, l’artiste a représenté le Cube tel un grand cœur, alimenté par les artères et les routes qu’empruntent chaque jour les habitants ! Nous serions ainsi, nous les Doms, le sang du Cube ! Évidemment, c’est une vision d’artiste qu’on peut ne pas aimer, mais moi, je dois vous dire qu’elle me touche particulièrement ! »
A cet instant, on entend un grand cri, puisqu’une jeune Dom est attaquée et engloutie par le voisin de Paschic, dont la métamorphose est terminée, car il n’est plus qu’un Dom araignée, à la tête hideuse ! « Bon sang ! fait Marié.
_ Il faut partir ! lance Paschic. Mais attention, ne marchez pas dans la toile ! »
En effet, le Dom araignée, a eu le temps d’étendre un véritable piège, dans lequel Propre se prend ! « Au secours, Paschic ! crie-t-elle.
_ J’arrive ! lui répond Paschic, alors que Marié et Mécano se protègent mutuellement. Ne te débats pas, Propre ! Reste calme ! Sinon, ce sera pire !
Voyant la panique de Propre, Bof, toujours chevaleresque et sans doute amoureux, s’élance pour la sauver, mais il est encore sans expérience et le Dom araignée s’en saisit et le roule dans un cocon ! Cependant, Paschic a réussi à libérer Propre et ils s’éloignent ! « Bof ! Bof est pris ! gémit Propre, qui se met à pleurer.
_ Je sais, répond Paschic, mais hélas, il est trop tard pour lui ! »
Comme pour confirmer son avis, le Dom araignée vide Bof de sa substance, ce qui le fait hurler affreusement ! La troupe baisse la tête, comme pour ne plus rien entendre et s’enfuit !