La Révolte... (22, la pièce...)

  • Le 14/06/2025
  • 0 commentaire

R85

 

   "Tu vas me dénoncer et tu donneras la récompense à ma femme!"

                                 Le Lac aux oies sauvages

 

 

 

                     ACTE I, SCENE VI : Lapsie, Ratamor

Lapsie : Ne lui en veuillez pas, professeur, il ne comprend pas la gravité de la situation !

Ratamor : Non, en effet, il est dans sa bulle, lui aussi !

Lapsie : J’avoue que vous m’inquiétez avec vos DTN, vos Doms trous noirs !

Ratamor : Oui, d’autant qu’ils sont de plus en plus jeunes ! Certains ont douze ou treize ans et ils sont déjà redoutables ! J’ai même vu des bébés dans leur poussette, avoir un drôle de regard et présenter les symptômes des DTN !

Lapsie : Vous exagérez !

Ratamor : Non, je vous assure et ça m’a donné froid dans le dos ! Comprenez-vous que les DTN ne supportent aucune autorité ?

Lapsie : Expliquez moi ça…

Ratamor : Les DTN sont dans une bulle domination qui est si fermée qu’ils n’admettent aucune opposition, aucune contradiction ! Le moindre obstacle est une menace existentielle ! Si leur domination est interrompue, c’est comme si on déchirait leur bulle et qu’on les exposait au froid extérieur ! Ils éprouvent alors un sentiment de panique, qui les conduit à la haine et à l’envie de détruire !

Lapsie : J’aime de moins en moins ce que vous me dites…

Ratamor : Vous rappelez-vous le confinement ? Exceptionnellement, le gouvernement a dicté notre quotidien, nous a imposé de rester chez nous… Eh bien, il y a des DTN qui ont justement fait l’inverse ! On les a retrouvés dehors, en pleine nature, dans l’incapacité totale d’obéir, c’est-à-dire d’arrêter leur domination ! Les mesures de l’État n’étaient vues que comme une attaque contre leur bulle !

Lapsie : Mais n’était-ce pas simplement des esprits réfractaires ?

Ratamor : Non, la violence de leur réaction est « épidermique » ! Un pouvoir qui n’est pas le leur les fait quasiment suffoquer ! On n’est pas là devant une quelconque vision politique ! Mais même des conventions peuvent poser problème aux DTN, car elles représentent l’ordre, étranger aux bulles de domination individuelles ! Prenez la bibliothèque d’un village ou le canot de sauvetage d’une île ! Tous deux sont d’une utilité incontestable et pourtant le DTN va s’attaquer à eux ! Il va mettre le feu à la bibliothèque ou couler le canot !

Lapsie : Hum, cela dépasse effectivement la mauvaise blague…

Ratamor : Certes oui ! Mais pourquoi ? Mais parce que la convention elle-même fait obstacle à la domination du DTN ! Ce n’est pas son monde, mais celui de l’autre ! Et il ne peut s’y plier ! C’est tout juste s’il accepte le code de la route ! Autre exemple : la police intervient pour un tapage nocturne et voilà qu’on la caillasse ou qu’on lui donne des coups ! Le DTN est dérangé dans ses plaisirs et il ne comprend pas pourquoi !

Lapsie : Professeur, vous êtes en train de mettre en place les pièces du puzzle, là sous mes yeux…

Ratamor : Bienvenue au club, docteur ! Mais je ne vous ai pas parlé du plus moche…

Lapsie : Ah ? J’ai soudain peur de savoir…

Ratamor : Et vous faites bien, car dans cette domination absolue, maladive, entre bien entendu la pulsion sexuelle ! Le DTN mâle surtout est dangereux et ignoble ! Imaginez la soumission sexuelle qu’il demande ! Vous entrez dans le bus et vous prenez place face à un ado… et là, psychiquement, il fait pression sur vous, pour que vous vous mettiez à genoux, devant son « totem » ! Tout se passe dans le non-dit, l’indicible, et pourtant vous avez l’impression qu’un boa constrictor est en train de vous étouffer !

Lapsie : Mais je n’ai jamais éprouvé un telle expérience !

Ratamor : Il se peut que vous ayez seulement ressenti une gêne, qui vous a fait juger tel garçon comme malsain ! Mais dès que vous avez les clés, tout s’éclaire ! Le mal-être d’une certaine jeunesse est évident ! Perdus parmi des adultes, qui ne répondent à aucune de leurs questions, dans un monde foncièrement hypocrite, les DTN se raccrochent à leur bulle de domination, jusqu’à en devenir monstrueux, car, notez-le bien, c’est toujours la peur qu’ils cherchent à éviter !

Lapsie : Il faudrait pouvoir les rassurer, pour qu’ils se relâchent et qu’ils communiquent ou partagent…

Ratamor : Oui, il faudrait… Mais qu’avons-nous à leur proposer ? Le réchauffement climatique obscurcit le futur ! La pollution est partout et gangrène notre environnement ! Et pourtant, nous continuons sans ciller à détruire la Chose, comme Dominator avec sa ville, Domopolis ! Il nous est impossible de changer d’attitude, car nous n’avons rien à mettre à la place de notre domination ! Le silence de la nature, son temps qui est plus « large » que le nôtre nous angoissent et nous donnent envie de tout bétonner ! Nous avons tout, mais nos sociétés sont toujours en crises ! La plupart son figés dans leurs haines ! Pour les uns, les responsables de nos malheurs sont les capitalistes ! Pour les autres, ce sont les étrangers ! Nous sommes des disques rayés, alors que c’est notre propre domination qu’il faut combattre !

Lapsie, qui sourit : Eh bien, je ne vous savais pas aussi remonté, professeur !

Ratamor : Je vous concède que la situation est complexe, parce que nous sommes nombreux et que chacun a ses besoins ! Il ne s’agit pas de piétiner l’autre, pour imposer son avis ! La violence ne résout rien, de toute façon ! Mais comment voulez-vous que dans tout ce brouillard, cette mélasse, les DTN trouvent une autre planche de salut que leur bulle ! Il faudrait une solution simple et vraie ! Un chemin d’espoir qui ne soit pas une impasse !

Lapsie : Et vous l’avez trouvé ?

Ratamor : Non, mais mon job est d’abord d’alerter sur le phénomène des DTN ! Car on n’est pas au bout de l’horreur ! Le DTN se demande tout le temps jusqu’où peut s’étendre sa bulle de domination, ce qui fait qu’il a un rapport trouble avec le réel ! Il peut vouloir s’en échapper, en tuant quelqu’un ! Des ados soudain en suppriment d’autres ! Ils espèrent par cet acte mettre fin à leur angoisse, comme s’il existait une domination ultime, qui accorderait dans la destruction un repos définitif ! Car il faut bien comprendre que dominer tout le temps est épuisant ! On est incessamment sur ses gardes, toujours en tension ! On fonctionne comme une pile !

Lapsie : Je sens que vous allez parler de dépression… et que nous allons revenir à mon propre problème !

Ratamor : Quoi ? Celui des Doms émeraude ?

Lapsie : Exactement ! Les Doms émeraude sont plongés dans une sorte d’hébétude, qui peut faire penser à une sorte d’idiotie, et ils sont victimes d’une dépression précoce !

Ratamor : Dites donc, j’ai l’impression que les Doms émeraude sont la version gentille des DTN ! Ils s’ouvrent comme des fleurs, mais sans connaître leur soleil, tandis que les DTN s’enferment dans une domination serrée et menaçante !

Lapsie : Oui, c’est cela… Certains ne savent pas ce qu’il font là, quand d’autres font résolument confiance à leur égoïsme !

Ratamor : Eh bien, on n’est pas sorti de l’auberge !

                                                                                                        RIDEAU

                                                                                       ACTE II, SCENE I : La Machine

La Machine est une femme forte, à la tête carrée et qui paraît toujours furieuse ! Le décor est une salle austère, avec quand mêmes quelques tableaux… Il y a une table individuelle et une chaise, bien visibles.

La Machine : Je suis La Machine !

Je suis la fille de Ptolémée II !

Je ne suis pas n’importe qui !

J’ai de grandes ambitions !

Chacun doit connaître mon nom !

Chacun doit m’admirer !

Avec mon mari Tautonus,

Nous irons loin !

Je mènerai Tautonus au sommet !

Nous méritons le pouvoir !

Car nous sommes importants !

Nous avons des idées politiques

Et nous les ferons triompher !

De mandat en mandat,

Nous nous élèverons !

Le préfet nous invitera !

L’élite nous parlera

Et peut-être plus encore,

Si Dieu le veut bien !

Je suis la Machine !

L’unique, l’incomparable !

La fille de Ptolémée II !

Je suis la fin et le commencement !

Tout passe par moi !

Tout est sous mon contrôle !

Chacun doit m’obéir !

Et d’abord mes enfants !

Mais oh ! horreur ! j’en ai un qui me résiste !

Qui me brave, me défie !

Damnation !

Il s’appelle Paschic !

Car il n’est jamais chic !

Un véritable poison !

Qui sort pourtant de mes entrailles !

Mais je briserai cet obstacle !

Cet avorton, ce minable !

C’est moi qui l’ai fait

Et il est donc à moi !

Il doit faire ce que je dis,

Car c’est moi qui commande,

C’est moi la chef !

Je suis la Machine !

L’inaltérable Machine !

L’incroyable Machine !

La fin et le commencement !

La fille de Ptolémée II !

Je danse ! (Elle danse.)

Avec mon mari Tautonus,

Nous atteindrons les sommets !

Je serai respectée, admirée !

Les commerçants me salueront !

Mais je les dédaignerai !

Car comment pourrait-on me satisfaire ?

Moi seule compte !

Je suis unique !

La fille d’or dans l’espace !

La déesse qui méprise ses adorateurs !

Connaissez-vous l’ivresse du pouvoir ?

Connaissez-vous le suc de la puissance ?

Connaissez-vous la haine pour les faibles ?

Je les ai ! Je les ai ! (Elle continue de danser.)

Euh… Ah ? C’est toi, Paschic ? (Elle se reprend.)

                                                                                      ACTE II, SCENE II : La Machine, Paschic

Paschic fait son entrée… C’est un garçon frêle, timide… Il revient de l’école et porte un cartable.

La Machine : Tu as du retard ! Tu étais encore en train de traîner, avec ton copain bon à rien ! Quand est-ce que tu seras sérieux ?

Paschic : Mais, je…

La Machine : Oh ! Ça suffit ! Il ne faut pas répondre à ta mère ! Tu devrais savoir ça !

Paschic : Mon ami n’est pas un bon à rien !

La Machine : Tu es trop jeune pour comprendre ces choses-là ! Bien, assieds-toi là ! (Elle montre la chaise, devant la petite table et Paschic s’assoit.) Désormais, c’est ici que tu feras tes devoirs, sous ma surveillance ! Finis les amusements !

Paschic : Mais je…

La Machine : Cesse de répliquer, veux-tu ! Tu vas devoir changer de comportement, crois-moi ! J’ai parlé à tes professeurs et ils sont unanimes : tu ne travailles pas assez ! Donc, à partir de maintenant, on serre la vis !

Paschic : Déjà que je n’ai pas beaucoup de libertés…

La Machine : Co… comment ? (Elle suffoque.) Mais qu’est-ce que tu crois, que la vie est une partie de plaisirs ? Moi et ton père, on se crève la peau pour te payer ta scolarité et qu’est-ce qu’on reçoit en échange ? Ton mépris, ton insolence, ton ingratitude !

Paschic : Vous avez quand même des plaisirs…

La Machine : Hein ? Mais c’est pas possible ! Tiens, tiens ! (Elle frappe Paschic sur la tête.)

Paschic : Aïe ! Aïe !

La Machine : Je vais t’apprendre, moi ! J’ vais t’ dresser ! Mais qu’est-ce qu’il y a dans ta caboche ? (Elle se calme et arrête de frapper.) Tu vas obéir, oui ?

Paschic : Oui !

La Machine : Bon et après tes devoirs, tu rangeras ta chambre ! T’as compris ?

Paschic : Oui !

La Machine : Il faut que chacun y mette du sien, sinon on s’en sort pas ! Au fait, de quels plaisirs tu parlais ?

Paschic : Rien !

La Machine : Oh ! Mais si ! Tu disais que moi et ton père on a des plaisirs ! Dis-moi lesquels ?

Paschic : C’était une erreur…

La Machine : Allons, montre un peu de courage ! Vide ton sac !

Paschic, timidement : Eh bien, vous visez le pouvoir, la notoriété…

Paschic : Mais qu’est-ce que tu racontes ? Il faut bien que ton père fasse carrière, car sinon qui va payer tes études et de quoi manger ?

Paschic : Tu prends quand même du plaisir à mettre une nouvelle robe, pour aller à un souper… et c’est quand même agréable d’être accueilli par le préfet, d’être choyé par les commerçants...

La Machine : Mais… mais tu nous juges, ma parole ! Tu nous surveilles, par en dessous ! Tu es sournois, en plus !

Paschic, tremblant : C’est toi qui m’as demandé de dire ce que je pensais !

La Machine : J’en ai marre ! Mais qu’est-ce que j’en ai marre ! C’est moi qui fais tout ici ! Qui lave ton linge ? Qui te nourrit ? C’est bien simple, je suis votre esclave à tous !

Paschic : Mais je…

La Machine : Ça suffit ! J’en ai déjà trop entendu ! Tu vas voir quand ton père va rentrer ! Il va te mettre une de ces roustes ! Car je vais lui raconter comment tu nous surveilles, comment tu nous juges ! Paschic, le sournois !

Paschic , suppliant : Je t’en prie ! Ne lui dis pas !

La Machine : Ah ! Ah ! Mais c’est qu’on a peur maintenant ! Ah ! Ah ! Paschic le branleur ! Mais bien sûr que je vais lui dire à ton père toute la peine que tu me fais, tout le chagrin que tu me causes ! Me reprocher de prendre du plaisir, alors que je me dévoue corps et âme ! Me juger, moi, ta mère ! On aura tout vu !

Paschic : Ce n’est pas ça… C’est la justice…

La Machine : La justice, mon pauvre garçon, mais tu sais même pas ce que c’est ! Quand tu gagneras ta vie, tu pourras faire ce que tu veux ! En attendant, tu files droit ! Mais tu peux aussi prendre tes clics et tes claques et t’en aller ! Tu n’as qu’à prendre la porte ! Libre à toi ! Tu mets tes petites affaires dans une valise et hop, Paschic dehors ! C’est ça que tu veux ?

Paschic : Non, je…

La Machine : La ferme, t’entends ! Tu vas faire tes devoirs et je viendrai contrôler ! Je ne laisserai plus rien passer ! Et puis je dirai à ton père comment tu te comportes avec nous ! combien tu nous méprises ! Crois-moi, il va être content, surtout après une journée de travail !

Paschic : Je t’en prie : non !

La Machine : Il faut que tu apprennes à tenir ta langue, mon garçon ! Tu dois respecter les adultes ! Moi, du plaisir ? C’est la meilleure ! Mon fils qui me parle de justice ! Non, mais c’est dingue !

                                                                               ACTE II, SCENE III : La Machine, Paschic, Tautonus

Tautonus, le mari de la Machine entre. C’est un homme grand et fort, avec des bras poilus !

Tautonus : Chou, tu es là ?

La Machine : Ici, chérie, je suis avec Paschic !

Tautonus : Tu ne devineras jamais ce qui vient de m’arriver ! Je sors de la voiture et sur qui je tombe : Dominator ! Et là il me fait : « Ah ! Bonjour Tautonus ! Ça tombe bien, je voulais vous voir ! Pour les prochaines élections, on a besoin de quelqu’un de sûr, à l’ouest de Domopolis… et j’ai pensé à vous ! » Non, mais tu te rends compte ! Ça y est, on me fait confiance ! On va réussir, chou !

La Machine : Mais tu mérites cette candidature, chéri ! Il sait combien tu lui es fidèle ! Tu bosses pour lui depuis si longtemps !

Tautonus : Alors après, j’ai rencontré monsieur Nuit, dans la tour du Pouvoir… Il était en colère, tu parles ! C’est lui qui voulait le poste ! Il m’a dit que je n’avais pas le niveau, que Dominator s’était trompé et qu’on lui ouvrirait les yeux ! que lui avait plus de chances de gagner et que moi, je ferais perdre le parti ! qu’il connaissait plus de gens, etc. !

La Machine : Il est jaloux, bien sûr ! Depuis le temps qu’il médit sur toi ! Ah ! Devant il est tout sourire, mais derrière ! Attention, chou, il est capable de t’enfoncer un couteau dans le dos !

Tautonus : Je sais bien ! Je lui ai d’ailleurs dit : « Ecoute Nuit, quand il a fallu voter le budget, tu as émis des réserves et je pense que Dominator n’a pas oublié ! » T’aurais vu sa tête ! Il m’aurait bouffé !

La Machine : Eh bien, tu as eu de la chance de pouvoir le moucher, car ici on n’est pas au bout de nos surprises !

Tautonus : Ah bon ? Qu’est-ce qui se passe ?

La Machine : Il y a que ton fils, Paschic, dit que nous ne travaillons pas, que nous nous consacrons à nos plaisirs !

Tautonus : Quoi ?

Paschic : Ce n’est pas vrai ! Je n’ai pas dit ça !

La Machine : Mais si ! C’est exactement ce que tu as dis !

Tautonus : Tu crois pas que tu pousses le bouchon, Paschic ? Tu vois pas que je suis crevé ?

La Machine : Bon, je vais préparer le souper… Je vous laisse discuter entre hommes ! (Elle sort.)

Tautonus, qui s’approche de Paschic : Tu te rends compte de ce que tu dis ? Moi et ta mère, on travaille du matin au soir, pour te nourrir, te vêtir et payer tes études… et toi, tu oses dire qu’on fait rien, qu’on se la coule douce ?

Paschic : C’est pas ça… C’est plus compliqué…

Tautonus : Ah bon ? Explique moi ça...

Paschic : Mais tu vas me taper dessus !

Tautonus : Je t’assure que non… Vas-y, j’ t’écoute !

Paschic : Ben, je t’admire quand tu fais par exemple toutes ces kilomètres, pour aller bosser… Mais, toi et maman, vous recherchez aussi le pouvoir, qui est la satisfaction de l’orgueil… et c’est ça qui vous cause des tracas, bien plus qu’un travail vraiment effectif…

Tautonus : Mais j’ai des idées pour changer la société et l’améliorer ! Je les fais donc valoir et pour ça, il faut combattre et s’imposer ! Beaucoup de gens viennent me remercier, tu sais ?

Paschic : Oui et en même temps, vous avez beaucoup de haine, contre certains ! Or, c’est l’égoïsme qui réagit ! Ce n’est pas la volonté de bien faire ! C’est l’ego contrarié qui déteste et même qui a peur !

Tautonus : V’ là autre chose ! On est égoïste à présent !

Paschic : C’est la rançon du pouvoir ! L’ego est flatté et garde ses haines et ses peurs ! Est-ce que tu accepterais de faire le bien, en étant anonyme parmi les anonymes ? Non, il te faut de la notoriété !

Tautonus : Mais t’es complètement givré, ma parole ! T’es en train de me faire la leçon, alors que c’est moi qui t’ai fait !

Paschic : Je savais que ça allait mal se terminer…

Tautonus : Bon sang ! (Il jette à terre Paschic et le frappe.) Tiens, tiens ! Tu vas apprendre à être poli, c’est moi qui te le dis !

Paschic : Aïe ! Aïe !

La Machine (on entend sa voix) : Chou, ça va refroidir !

Tautonus : J’arrive ! Mais c’est qu’il en tient une couche celui-là !

La Machine : J’ai fait de la blanquette !

Tautonus : Hmmm ! Formidable !

 
  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire