On n'apprend rien!

  • Le 25/04/2020
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On broute

 

 

 

                                                                                           "Ils ne sont pas cons finement!"

 

 

   Que nous dit le Covid? Mais ce que nous disait déjà le réchauffement climatique! A savoir que nous devons changer notre rapport à la nature! Nous ne pouvons plus l'utiliser comme un vieux tapis, qu'on roule à mesure qu'il gêne!

    Mais pourquoi détruisons-nous ce qui nous entoure? Certes, nous sommes toujours plus nombreux et donc nos besoins sont de plus en plus grands! Mais ça, c'est la raison officielle! C'est la vision étriquée de la science! La vérité, c'est que la nature nous ennuie! Elle nous fait même peur, à cause de son inertie! Elle nous angoisse!

    Ce qu'il faut, c'est qu'elle parle de nous! Le but de nos vies étant notre nombril! Si la nature ne contribue pas à notre soif de pouvoir, à notre égoïsme ou à notre domination, elle nous est haïssable, méprisable! Elle doit marcher à la baguette, comme toutes les personnes qui ont le malheur de nous rencontrer! Le monde doit nous servir, ou il n'est pas!

    Le plus étrange, c'est qu'au moment même où nous n'avons plus que jamais que notre seule domination comme sens à notre vie, à ce moment-même, la nature frappe, réagit, comme si elle était arrivée à saturation! Le virus, en un rien de temps, abat tous les pouvoirs, tous les rêves, toutes les ambitions, comme on couche des rangées de dominos! Virus 1; humanité 0!

    Pour que de tels malheurs ne reviennent, d'autant que celui-ci est toujours sur le pas la porte, sans nous dire au revoir, il faut donc changer! Pas seulement à travers notre industrie, notre consommation; il faut changer en profondeur nos comportements! Les décrets, les lois, les restrictions ne seront pas suffisants! C'est notre âme qui est concernée! C'est notre diapason le plus intime qui doit résonner autrement!

    C'est le message du confinement, pour ceux qui ont des oreilles! Car que voit-on ici et là? Le monde d'hier, le même monde qui est responsable de la catastrophe, ce même monde-là dans les starting-blocks! Prêt à recommencer! Plus vorace que jamais! Superbement égoïste et bête à en crever!

    Nous ne parlons malheureusement pas seulement du milieu noir de la finance! S'il n'y avait que celui-là! Mais, dans notre quartier, nous trouvons des banderoles disant: "En marche vers le cimetière!" ou "Macron, fossoyeur!" Evidemment, "ça" sent l'extrême gauche! C'est tout juste si Macron n'est pas le Covid! "Macron m'a rongé les poumons! J'ai été "macronisé"!"

    Comment un tel acharnement dans la stupidité est-il possible? Mais c'est très simple: il faut une tête de turc, pour pouvoir la dominer et la vaincre! C'est la kermesse éternelle! Pour un euro et en confiant sa barbe à papa, on peut dégommer les mêmes visage de bois! Pas question de se remettre en question! La vie est si simple! "Je vais vous dire ce qui gêne sous le soleil! C'est le capitalisme! Point barre!"

    Evidemment, si on montre le moindre doute, on voit apparaître la haine, l'agressivité! C'est le signe de l'hypocrisie, de la peur! Car derrière la palissade, il n'y a rien, que du vide, qu'un terrain vague, avec des détritus, laissés là par l'égoïsme! C'est de la misère!

    Jésus disait à ceux qui voulaient le détruire: "Je suis surtout venu pour vous!"  Mais cela renforçait encore leur haine! Pensez donc, ils se sentaient soudain tels des enfants, alors qu'ils se croyaient les chefs, les savants! La compassion peut-elle encore servir à quelque chose? Voilà un bon sujet de philosophie! Il faut d'abord examiner la situation...

    Voici la réaction chimique normale... Dans cette coupelle, des bacilles de la hargne et de la méchanceté! Vous remarquez bien leur virulence! Maintenant, nous allons verser là-dessus quelques gouttes d'intérêt! Regardez ce qui se passe: les bacilles disparaissent! En effet, l'infection vient d'un amour-propre blessé, d'une domination qui souffre! La compassion guérit donc!

    Mais que peut-on faire, quand l'égoïsme est aussi agressif que le coronavirus? Ne doit-on pas changer de trottoir? Voici un cas compliqué, mais qui devient de plus en plus courant! Un homme jeune travaille dans un commerce... Il est toujours agité! Nous reconnaissons en lui un de ceux qui doivent toujours dominer! Il faut qu'il soit incessamment le centre d'intérêt! A ce stade, c'est une maladie, car l'angoisse talonne notre individu!

    A notre premier passage en caisse, il compte en disant nonante, pour attirer l'attention! Il ne peut pas agir normalement! Nous passons outre cependant, car nous nous attendions à un tel comportement! Une autre fois, toujours au même endroit, il roule ostensiblement de la tête, pour essayer de détendre ses vertèbres, mais là encore c'est une manière de se mettre en spectacle; même si ses maux nerveux, nous le comprenons bien, sont bien réels!

    Supposons que nous lui disions: "Ecoutez, je vois votre problème et j'ai la solution..." "Ah oui?" répondra-t-il et il aura gagné! Car on s'occupera de lui! Il devra certes écouter un tant soit peu notre point de vue, mais ça ne durera pas! Son amour-propre reprendra vite le dessus, car, il faut bien saisir une chose, derrière toute domination dévorante, il y a un amour de soi de la même proportion!

    Au fond, pour ce cas, il faudrait un remède de cheval: une rencontre frontale avec l'Evangile par exemple! Il n'y a pas mieux que le message de Jésus, pour mettre de l'eau froide sur toutes les ambitions! C'est un mur pour la domination! Que disons-nous, c'est son cauchemar! C'est un aller simple vers le bas, l'humilité, la discrétion; alors qu'on rêve d'un express rempli d'encens, à destination du plus proche tapis rouge!

    La foi, c'est le cancer de l'extrême gauche! En effet, bien que celle-ci veuille la justice, elle cherche également le pouvoir, si bien que la patience, la persévérance, l'anonymat lui font horreur! C'est ce qui explique encore pourquoi on ne peut plus rien supporter!

    Mais, pour en revenir à notre exemple et à ceux qui lui ressemblent, nous faisons preuve à l'égard de notre individu de la plus parfaite indifférence! Nous restons sourd à tous ses appels et bien sûr nous devons affronter sa haine. Notamment et encore au moment de payer, il nous contraint à le regarder, en ne préparant pas l'appareil pour notre carte bleue; ou bien il passe un dernier article, alors que nous pensions déjà avoir tout ramassé! Bref, le monsieur résiste!

    Mais nous trouvons notre attitude encore la meilleure! Nous nous défendons d'abord, mais nous espérons aussi provoquer un questionnement... Nous agissons un peu comme le virus et nous pouvons même dire que c'est lui qui nous copie! Pareillement ou presque, il ne fait aucun cas des égoïsmes ou des intérêts! Il transforme d'ailleurs les vies bizarrement, puisqu'il empêche les gens de se rencontrer! Il les renvoie à leur solitude, ou tout du moins il la fait sentir, ne serait-ce que par les rues désertes!

    Voilà quelque chose de nouveau! Un vent froid est entré dans la maison, pour ainsi dire! Et il fallait sans doute ça pour arrêter notre cancer! Car la domination humaine n'est pas seulement limitée par l'instinct, comme chez les animaux! Elle peut devenir envahissante et destructrice, si notre intelligence ne lutte pas contre elle!

    Au fond, le virus devrait nous ramener à l'essentiel, puisque plus rien ne tient debout! Il serait bon de reprendre conscience que notre bonheur est d'abord d'avoir la santé et à manger! Mais, nous ne pouvons parvenir à cette vérité, car nous sommes incapables d'être en paix avec nous-mêmes! C'est la rançon de la domination! Elle nous entraîne, nous asservit, sans nous donner la stabilité!

    Notez que Macron a l'intuition juste, parce qu'il parle de se "réinventer"! Le terme est peut-être trop intellectuel, mais il est certainement mieux orienté que ceux des extrémistes!

    Cependant, il faudra sans doute encore beaucoup de temps, avant que les événements nous changent véritablement... Chacun souhaite d'abord retrouver sa vie normale et ce n'est qu'après cette étape, probablement, que l'on pourra mesurer tous les dégâts subis! D'une manière générale, les transformations de l'humanité sont lentes...

    Tous les millions de morts de la seconde guerre mondiale ont été nécessaires pour que même les plus égoïstes conviennent, petit à petit, que les frontières étaient figées et que les ambitions coloniales devaient être oubliées! Aujourd'hui, on cherchera d'abord, sans doute, des solutions techniques et scientifiques: comment isoler une population, établir des stocks de tests ou de masques, etc.! Tout le chemin de l'alerte sera défini!

   Mais nous nous sauverons uniquement en considérant le plus profond, ce qui n'est pas demain la veille! En effet, comme nous l'avons dit, le monde d'hier ne demande qu'à ressurgir et on ne peut qu'être surpris par sa force, à croire qu'il ne s'est rien passé! Dans notre département, qui est peu touché par le virus, que voyons-nous?

    D'abord, l'argent ruisselle dans les rues, sous la forme de voitures qui rivalisent de grosseur et qui étincellent! On se demande de quelle pauvreté et de quelles difficultés parlent les médias! Ensuite, la parade continue! Chacun veut qu'on le regarde et reste le but de sa vie! On n'a toujours pas compris qu'il faut aller au-delà, donner à la nature et aux autres autant d'importance qu'à soi-même!

    On ne se quitte pas! On n'ouvre pas les yeux! On demeure une araignée au centre de sa toile! On joue les gouffres et certains sont même des monstres! A grandes enjambées, ils parlent fort au téléphone, ou bien ils passent dans leur véhicule, avec la musique plein pot! C'est leur chambre d'ado qui constitue une bulle et qui écrase le monde! Autrement dit, nous ne respectons pas notre environnement, nous le méprisons et c'est pourtant cette attitude qui a provoqué la catastrophe et qui sera à l'origine des prochaines!

    Nous sommes comme un boxeur sonné, qui ne change pas de tactique! Mais nous n'avons sans doute pas été assez marqués, quoique le virus ne puisse pas non plus tuer tout le monde, pour nous apprendre à vivre, n'est-ce pas? Cependant, la grande leçon à retenir est que, si nous ne changeons pas, nous ne survivrons pas! Ce n'est pas un choix, mais une nécessité (OK, Boomer!)! Il faudra bien que ça nous pénètre, d'autant qu'il existe une manière d'évoluer très facile!

    Nous avons déjà donné cet exemple, mais répétons-le... Dans toute file d'attente et notamment à la boulangerie, calmons notre irritation, notre impatience, à chaque fois qu'elle nous gagne! Cela se fait non seulement en se détendant, mais aussi en regardant ce qu'il y a autour! Ainsi, on découvre le monde, mais encore on se rend compte de toute l'agressivité et de toute la folie du phénomène de la domination, car la plupart sont tendus, veulent être servis immédiatement et ne rêvent que de piétiner l'autre!

    Il n'est pas possible, en étant patient, de ne pas mesurer à quel point la vie en commun est infernale, tant que la situation actuelle ne change pas! Imaginez des milliards de bébés! chaque jour! criant après leur part! En fait, toutes nos discussions sont du vent, si nous ne distinguons pas la domination!

    Par exemple, comment pouvons-nous parler du travail, alors que le plus difficile est justement de lutter contre la domination?

    Comment pouvons-nous parler de nécessité, quand nos plaintes concernent essentiellement notre amour-propre?

    Comment pouvons-nous parler de lucidité, quand nous sommes menés, au quotidien, par notre égoïsme?

    Comment pouvons-nous parler de la beauté, alors que nous ne savons même pas regarder les fleurs ou les nuages?

    Comment pouvons-nous parler de politique, quand nous voulons l'autre comme esclave? 

    Comment respecter la nature, si nous ne voyons que nous-mêmes?

    Le plus grand nombre n'en a pas encore conscience, mais nous sommes engagés dans un bras de fer que nous allons perdre, car nous ne faisons pas le poids! L'avenir n'est pas dans la domination! Notre individualité doit s'ouvrir à un fonctionnement plus vaste, où Dieu aura toute sa place, ne serait-ce que comme propriétaire des lieux!

    Dominer nous condamne!

 
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